En voyant passer ma web-série Agit-a(c)teurs qui met en lumière des personnes qui contribuent à un monde plus respectueux du vivant par leurs actions ou leur philosophie ou encore en voyant des écrits que j’ai publié sur la nature, les peuples premiers…certains me disent « ah ça y est, tu es devenue écolo ! ».
L’écologie n’est pas un choix, pour moi c’est une façon de vivre en harmonie avec le vivant et de le respecter. J’entends par vivant (humain, végétal, animal).
Je ne me suis pas levée un matin en me disant « je vais devenir écolo ».
J’ai pris conscience il y a quelques années en me reconnectant à ma nature, à qui je suis vraiment et non ce que je voulais être pour me conformer à la société, que le vivant dont nous faisons partie est saccagé, pillé pour répondre à des besoins et une consommation effrénée.
Certains ne se sont jamais déconnectés du vivant qui nous entoure, mais pour ma part ce fut le cas.
Nous ne prenons plus le temps d’apprécier le vivant, ce que nous met à disposition gratuitement la nature à chaque instant.
Contempler un coucher de soleil, regarder les branches des arbres danser et onduler avec le vent. Ecouter le chant des oiseaux, des cigales, des grillons, observer les animaux qui broutent l’herbe.
Admirer les vaguelettes sur l’eau, le rythme des saisons et la lune qui croît et décroît.
Les besoins matériels et la consommation nous poussent toujours plus à l’extérieur, alors que tout est là à l’intérieur de nous et autour de nous.
Des incendies se déclarent de plus en plus, les océans sont pollués, sans oublier les animaux et les peuples premiers qui sont touchés de plein fouet par nos activités et nos comportements.
L’été est propice à la consommation d’activités qui mettent à mal notre planète : activités nautiques qui polluent, les feux d’artifice qui effraient les animaux, la crème solaire qui se déverse dans l’eau et ce ne sont que quelques exemples si proches de notre quotidien.
A chaque saison la nature s’offre à nous avec ses plus beaux atouts et à chaque saison nous l’épuisons pour satisfaire nos besoins ou encore pour nous divertir.
Posons nous la question sur nos réels besoins ?
- Avons-nous réellement besoin de faire du ski ?
- Avons-nous réellement besoin de partir loin pour s’évader ?
- Avons-nous réellement besoin de cet énième vêtement, de ce dernier portable qui vient de sortir ou encore de ce sac à main ?
Alors oui, j’entends déjà ceux qui argueront sur le fait que cela permet de se faire plaisir ou encore à un individu, une famille, un village ou une ville de vivre et de se développer certes, mais à quel prix ?
Ne pouvons-nous pas réfléchir de revenir à une consommation raisonnée, à revoir nos activités économiques en nous adaptant au réchauffement climatique ?
C’est tout un système qui est à défaire et à reconstruire en remettant le vivant au cœur de nos vies et en l’honorant à chaque instant, beaucoup s’y attellent mais ce n’est pas encore suffisant.
Certains diront « c’est à nos politiques, gouvernements de changer » et que nous ne pouvons rien contre « Goliath », contre les grandes firmes ou géants de ce monde qui ne pensent qu’à s’enrichir et qui se contrefoutent des conséquences sur la planète.
Cependant les dirigeants des grandes firmes ou les Chefs d’Etat vivent aussi sur cette même terre et même si aujourd’hui ils n’ont pas conscience ou ont conscience de ce qu’ils font, ils goûteront aux mêmes conséquences que nous, de manière plus confortable peut-être ou moins forte, néanmoins la Nature est plus puissante que l’Homme.
Alors profitons de ce temps de pause, de vacances où nous sommes moins happés par le fameux « métro, boulot, dodo » pour nous poser la question.
- Comment je décide de vivre à partir d’aujourd’hui qui aura un impact positif pour la planète et donc par ricochet pour moi, les miens et les générations futures ?
- Quels sont les choix et les actes que je décide de mettre en place à compter d’aujourd’hui dans mon quotidien qui auront un impact positif à court, moyen et long terme ?
- Qui est-ce que je décide de devenir et qu’est-ce que je décide de laisser comme héritage sur cette Terre ?
- Qu’est-ce que je pourrais faire autrement dans mon quotidien qui aura un impact positif pour le vivant dont nous faisons partie ?
Ce sont des questions que je me pose chaque jour et pour lesquelles des réponses arrivent au fur et à mesure et qui prennent forme dans ma vie.
Je n’ai pas la prétention d’avoir les réponses pour enrayer ce phénomène de consommation dans lequel nous vivons et qui nous conduit à notre perte tellement nous sommes en surchauffe à tous les niveaux, cependant j’observe, je m’observe, je me documente, j’expérimente.
Ce que nous connaissons aujourd’hui à travers ce dérèglement climatique me rend encore plus vivante pour agir, car oui, j’y crois à la théorie du 100ème singe :
Un scientifique qui étudiait les singes sur une île du Japon dans les années 50 avait réussi à enseigner à une guenon à nettoyer les pommes de terre dans l’eau avant de les manger. Puis il vu d’autres singes adopter le même comportement sur l’île jusqu’au jour où un certain nombre de singes de toutes les îles de l’archipel avaient appris le même geste. Et ces autres singes avaient adopté ce geste sans avoir aucun contact avec l’île du départ.
Cette période d’inflation, de guerre, de réchauffement climatique… nous emmène à nous questionner sur notre avenir, à-venir et devenir.
Si effroyable que cette période puisse paraître, elle est mon moteur, c’est ce qui me donne l’envie encore plus de me lever le matin pour contribuer à un monde meilleur, nous sommes que de passage sur cette Terre, alors puissions-nous laisser une belle empreinte.
Bel été !
Copyright Sonia Suau - 10-08-2023
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