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  • Photo du rédacteurSonia SUAU

Festival Climax à Bordeaux

Il m’a fallu plusieurs jours pour me poser et trouver les mots suite à ma rencontre avec le Cacique Raoni samedi dernier lors du Climax Festival à Bordeaux.


J’ai vu le Chef Raoni lors de ses passages à la télévision lorsque j’étais plus jeune mais j’ai le découvert seulement il y a quelques années, lors d’une exposition au Muséum de Toulouse à travers un documentaire qui montrait son combat et celui de son peuple contre la déforestation et l’expropriation de leurs terres et j’ai eu les larmes qui ont coulé.

Alors j’ai voulu en savoir plus sur lui, son combat et c’est comme cela que j’ai eu connaissance de Planète Amazone dont le fondateur est Gert-Peter Bruch qui s’emploie avec son équipe depuis plus d’une dizaine d’années à la préservation des forêts, du vivant, en collaboration étroite avec les peuples premiers et notamment Raoni.

Pour en savoir plus : https://planeteamazone.org/


J’ai pu voir le film qui retrace les années de lutte du Chef Raoni et de son peuple « Terra Libre » disponible à la vente sur le site de Planète Amazone.

D’ailleurs Gert-Peter Bruch a été mon premier invité pour le lancement du premier épisode de ma web-série Agit-a(c)teurs que je vous invite à visionner :


Et puis j’ai continué mes recherches en lisant la biographie sur Raoni « Le combat de ma vie » que je vous recommande également.

C’était un rêve pour moi de rencontrer ce guerrier pacifiste, ce grand Monsieur et j’ai eu l’énorme privilège de partager un court moment mais intense avec lui, où j’ai pu le remercier pour tout ce qu’il a réalisé jusqu’à présent et tout ce qu’il continue de faire pour son peuple, mais aussi pour nous, pour l’humanité, en défendant l’Amazonie.

Il m’a serré la main et cet instant restera gravé à vie dans ma mémoire.


Un de ses messages qu’il a transmis lors du Climax Festival :

« Que la paix et l’harmonie reviennent auprès de tous les peuples qui peuplent la Terre. Nous devons respecter les peuples et la diversité. Il luttera pour défendre la vie jusqu’à son dernier souffle ».

Vous pouvez vous informer sur les peuples premiers du monde entier en vous abonnant à la Revue Natives qui met en lumière ces peuples à travers leurs magazines : https://www.revue-natives.com/

Une occasion d’en apprendre plus sur le combat de ces peuples et pourquoi nous avons un rôle à jouer en changeant nos comportements, notre façon de consommer, si nous voulons profiter de notre vie sur Terre le plus longtemps possible et que les générations futures puissent en profiter à leur tour.


Nous avons à apprendre sur cette relation avec le vivant que les peuples premiers entretiennent et comment cela peut nous aider à faire face aux enjeux climatiques qui nous concernent tous.


Enfin je termine ce post avec un slam que j’avais écrit lorsque mes larmes avaient coulé en voyant son combat.


Un hommage à Raoni, son peuple et tous les peuples premiers du monde entier qui se battent pour préserver le vivant, la vie et notre devenir à tous.




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Autochtone,

Tonne, tonne, tonne.

J’entends le battement de la Terre

Indigène, la lignée Kayapo

Coule dans tes veines.

Sur le territoire du Brésil,

Capoto-Jarina

Terre de tes ancêtres

Tu protèges.

Autochtone,

Tonne, tonne, tonne.

Tu as écouté l’appel de la Terre.

Jeune, tu as commencé à œuvrer,

A militer pour la paix.

Lorsque l’homme « dit civilisé »

A fait son arrivée sur tes terres

Tu t’es levé pour élever le discours

Et prôner la paix.

Autochtone,

Tonne, tonne, tonne.

Ô Grand Chef Raoni

Des combats tu as mené

Contre l’installation de barrages,

La déforestation, l’extraction minière

Qui anéantissent ton peuple

Qui le vident de sa richesse : la nature.

Naturellement, tu protèges ce présent,

Ce médicament naturel.

Tu te bats pour préserver ce joyau.

C’est l’or du monde, la nature.

Alors il est l’heure de s’en rappeler, de l’honorer.

De se mobiliser, de se rassembler,

Pour arrêter cet écocide,

Ce suicide planétaire.

Autochtone,

Tonne, tonne, tonne.

Ô Grand Chef Raoni,

Tu as troqué ton arc et tes flèches

Et préféré instaurer un dialogue

Avec les peuples « dit civilisés ».

Il aura fallu du temps, de l’énergie pour rallier à toi

Des Chefs d’Etat, des Présidents, des royautés,

Des personnalités et même l’Eglise.

Mais la déforestation se poursuit.

J’ai eu des larmes qui ont coulé en voyant ton combat et

J’en ai encore qui coulent.

Combien de temps, de morts, faudra t’il encore,

Pour que l’humain comprenne, se réveille ?

Nous sommes aujourd’hui à cette croisée.

Que décidons-nous, de rester les bras croisés

Ou de se jeter dans la mêlée ?

En changeant nos habitudes de vie, de consommation

Ce n’est plus une option mais c’est vital, essentiel pour notre survie,

Notre humanité.

Changer nos modes et façons de penser, c’est ce sur quoi on doit bosser

Car plus de lumières s’éveilleront et elles feront reculer l’obscurité :

Ce qui nuit à nos avancées, notre santé, notre liberté, notre humanité.

Et si nous n’avions pas compris l’alerte, l’Appel de la nature ?

Avec ce virus, ce confinement et ce re-confinement.

On rentrera chez nous et on y reviendra tant que nous n'aurons pas compris,

Pris en compte l’appel des Anciens, des Gardiens de la Nature :

Les autochtones, les indigènes, les peuples premiers

Qui demandent de l’aide.

En les aidant, ils nous aideront à résoudre,

A dissoudre cette crise sans précédent

En s’appuyant sur leur connaissance

leur sagesse,

En voyant le monde différemment,

Où l’humain n’est pas au centre de Tout

Mais la nature est le centre du Tout.


Copyright 07-11-2020 Sonia Sonia Suau

Illustration photo : Bernard Guyader


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